Le numérique au service de la participation active des étudiants

Comme professeure, je cherche toujours à améliorer mes méthodes d’enseignement. Comment rendre mes cours plus dynamiques?

Dans un cours de rédaction, l’un des premiers principes qu’on enseigne est que tout texte, pour être efficace, doit être centré sur son destinataire. Si le texte n’est pas adapté au destinataire, il risque d’être mal compris. C’est la même chose en enseignement. Pour être efficace, l’enseignement doit être centré sur les apprenants et miser sur leur participation active (Bates, 2015).

Je donne régulièrement des exercices de rédaction en classe. Chaque étudiant est devant son ordinateur et s’affaire à pondre un texte. Pendant qu’ils travaillent, je circule entre les rangées, me penche pour lire les textes et donne de la rétroaction. Que veux-tu dire par ceci? Pourquoi as-tu écrit cela? Lorsque l’information serait profitable à tous les étudiants du groupe, je les interromps et leur explique la situation. J’aime utiliser cette méthode, car elle rend l’exercice dynamique. Toutefois, je crois qu’il est temps d’actualiser la méthode. C’est décidé! La prochaine fois, j’afficherai le texte de l’étudiant à l’écran principal, afin que tous les étudiants du groupe voient l’objet de mon intervention! On n’arrête pas le progrès…

Sérieusement, voyons comment faire participer tous les étudiants dans cet exemple banal, mais tellement fréquent dans un cours de rédaction. À petite échelle, l’objet de mon intervention devient un « problème » rédactionnel. Une fois le « problème » affiché aux yeux de tous, je demanderai aux étudiants de proposer des solutions et d’appuyer leurs réponses par des principes étudiés auparavant ou par de nouvelles sources consultées. Pendant qu’ils réfléchiront, je créerai un questionnaire dans Moodle; cela ne prend qu’une minute, littéralement. Par exemple, si le problème rédactionnel est de nature structurelle, la question pourrait être : En une ou deux phrases, expliquez comment vous feriez pour améliorer la structure du paragraphe à l’écran? Au bout de quelques minutes, nous pourrions lire les réponses ensemble. Dans une classe de 30 étudiants, cela est tout à fait viable.

N’est-ce pas là un bel exemple d’utilisation du numérique favorisant la participation active des étudiants? J’ai tellement hâte au prochain exercice de rédaction!

Bates, T. (2015). Teaching in a Digital Age. https://opentextbc.ca/teachinginadigitalage/

3 réactions sur “Le numérique au service de la participation active des étudiants

  1. L’expérience proposée dans l’article est tout à fait intéressante dans la mesure où onveut accroître les interactions avec les étudiants et les inciter à participer au cours de manièreplus active. Cela va d’ailleurs dans la direction de ce que proposent Dugas (2008) ; Fenwick,Norris, Dalton, et Kreahling (2010) même si on n’est pas dans un cours d’informatique ici. Laproblématique d’un cours en présentielle reste malgré tout le même et les bonnes stratégiespédagogiques sont transposables Bergin (2006). Malgré que l’article parle d’un cours-groupe(30 étudiants), je me demande si on ne pourrait pas mettre encore les étudiants dans des pluspetits groupes 5 étudiants pour les inciter à partager et discuter de leurs réponses en petitgroupe avant de voir la solution de l’enseignante comme le proposent Fenwick et al. (2010).L’idée d’utiliser davantage les possibilités technologique me semble tout à faitintéressante. L’utilisation de Moodle pourrait faciliter les choses compte tenu de sonaccessibilité dans les institutions d’enseignement. Dans la mesure du possible, on pourraitaussi regarder du coté des applications spécialement conçues pour les pédagogies actives(https ://tophat.com) ou pour interagir avec l’audience au cours d’un événement(https ://www.sli.do/).

    Références

    Bergin, J. (2006). Active learning and feedback patterns : Version 4. In Proceedings of the 2006 conference on pattern languages of programs (pp. 6 :1–6 :6). New York, NY, USA

    : ACM. Consulté sur http://doi.acm.org.proxy.bibliotheques.uqam.ca/ 10.1145/1415472.1415479 doi: 10.1145/1415472.1415479

    Dugas, C. A. (2008, Oct). No computers ? no problem ! active and cooperative learning in an introductory computer science course. In 2008 38th annual frontiers in education conference (p. T3A-16-T3A-19). doi: 10.1109/FIE.2008.4720343

    Fenwick, J. B., Jr., Norris, C., Dalton, A. R., & Kreahling, W. (2010). 24/7 lectures as an exam review technique. In Proceedings of the 41st acm technical symposium on computer science education (pp. 455–459). New York, NY, USA : ACM. Consulté sur http://doi.acm.org.proxy.bibliotheques.uqam.ca/10.1145/ 1734263.1734416 doi: 10.1145/1734263.1734416

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